2. Leurs Capteurs
Il a été démontré qu’il y avait chez l'homme, dans son ADN, huit gènes bien spéciaux. Ces gènes codent la formation, à la surface de cellules, de ce qui ressemble exactement à des récepteurs de phéromones . Le huitième gène, appelé V1RL1, ne souffre pas des mêmes déficiences et pourrait produire une protéine similaire à celle permettant la reconnaissance des phéromones chez les rongeurs. Cette théorie est renforcée par deux observations.
Premièrement, après avoir cherché dans de nombreux organes l’ARN messager correspondant au gène V1RL1, les scientifiques ne l’ont identifié que dans la muqueuse de la cavité nasale, ce qui suggère très fortement que la protéine y est produite.
Ils ont également observé, qu’au moins un de ces gènes s'exprime et qu’il serait actif dans la muqueuse olfactive humaine. On peut alors conclure qu’il existe, chez l'humain, un système biologique fonctionnel, qui permet de recevoir des phéromones .
Il y a quelques années, des biologistes sont descendus en exploration dans une cavité nasale. Ils ont testé la réponse de tous les types de cellules rencontrées à des substances chimiques qu'ils pensaient être des phéromones. Et là, ils ont découvert une toute petite zone - trois à quatre millimètres de long - où les cellules réagissent aux stimuli. On pense alors que les phéromones sont détectées et traitées par un système olfactif annexe.
Chez les mammifères, c’est le système vomérien. Il consiste en cavités vomériennes situées dans le nez et au fond desquelles se trouve l’organe vomérien (OVN), comportant des cellules spécialisées dans la détection de phéromones. Conclusion de nos explorateurs : c'est un organe voméro-nasal, comme chez les animaux.
On a longtemps pensé que l'organe voméro-nasal, très actif chez les animaux, ne fonctionnait pas chez l'homme, qu’il n’était q’un vestige de l’évolution à l’exemple des dents de sagesses et de poils ; or, ces études ont prouvées le contraire..
Des signaux sont envoyés de cet endroit par les neurones (nerfs) vers les bulbes OVN, partie du cerveau responsable du traitement de l’information relayée par les phéromones et provoquant une réponse.
Des scientifiques ont également constaté que les phéromones agissent sur l'hypothalamus et d'autres centres émotionnels du cerveau humain ( essentiellement les secteurs primordiaux du cerveau qui commandent les réactions et les émotions de base telles que le confort et l'attraction sexuelle).
Les phéromones font partie d’une catégorie de perception chimique très proche de la façon dont nous sentons de celle de l’odorat et que l’on appelle l’olfaction. La plupart des signaux données par les phéromones sont conduits à l’hypothalamus. Il est à noter que l’épithélium des cellules sensibles du nez est parfois considéré comme une extension du cerveau à cause de son emplacement et de la façon dont les signaux sont traités.
Chez l'Homme, ces substances naturelles ne représentent plus que quelques pourcentages ; les trois quarts du cerveau humain étant dédiés aux fonctions cognitives (branchements des connaissances dans le cerveau ).
En fait, nous possédons 2 " sortes " de cerveaux: le cerveau des émotions et le cerveau logique.
Le cerveau des émotions réagit d'une façon instinctive et engendre très vite une réaction physique lorsqu'on rencontre quelqu'un qui serait susceptible de nous plaire. Il réagit donc plus vite que le cerveau logique et génère de l'adrénaline, entre autre. Cela provoque l'augmentation du rythme cardiaque, une hausse de la tension artérielle, induit une sensation de chaleur…. Tout cela correspondant aux phénomènes physiques de l'émotion amoureuse soudaine.

L´organe voméro-nasal (OVN) se trouve à l´intérieur du nez et est connecté à l´hypothalamus par le biais de terminaisons nerveuses. Il a une fonction unique et exclusive qui est celle de capter les phéromones qui se dégagent des personnes qui nous entourent, entrainant des émotions et comportements distincts.